Si, comme moi, vous êtes passionné de vélo et que vous roulez par tous les temps, vous finirez inévitablement par affronter la pluie. Voici mes meilleurs conseils en matière d’équipements et d’accessoires pour rouler en gravel sous la pluie. 👇
Dans un premier temps, nous allons voir les équipements indispensables puis nous analyserons en détail comment bien choisir ses vêtements en fonction des normes d’imperméabilité et de respirabilité. Pas de blabla, on rentre dans le vif du sujet…
✅ Doublure Gore-tex®
✅ Semelle en caoutchouc
🇫🇷 Fabriqué en France
📏 3 tailles de bavettes
🛞 Pneus jusqu’à 48 mm
💧 Imperméabilité de 15 000 schmerber
💨 Respirabilité de 10 000 gr/m²
Les équipements pour le bas du corps
Chaussettes et chaussures
Je ne vous recommande pas spécialement les chaussettes étanches en néoprène. Bien qu’elles soient très résistantes à l’humidité, elles mettent beaucoup de temps à sécher si l’eau s’infiltre. Je vous conseille plutôt des chaussures gravel étanches. Elles offrent une excellente protection contre l’humidité et le froid, même si elles sont plus lourdes. La plupart des modèles hiver remontent assez haut sur la cheville afin d’éviter que l’eau ne s’infiltre.
✅ Doublure Gore-tex®
✅ Semelle en caoutchouc
Couvre-chaussures
Les couvre-chaussures en néoprène sont une option, mais je les trouve peu adaptés à la pratique du gravel, surtout si elle est engagée. Ils sont fragiles et difficiles à maintenir en bon état sur le long terme malgré un entretien rigoureux. Si vous avez une pratique plutôt allroad alors ça peut être une bonne alternative aux chaussures hiver.
Cuissard et pantalon
Optez pour un cuissard (plus ou moins) imperméable. Il est difficile de trouver un bon équilibre entre imperméabilité et respirabilité, mais il doit au moins être imperméable au niveau des tibias et du haut des cuisses, les zones les plus exposées à la pluie. Pour le bikepacking ou le vélotaf, un pantalon imperméable est une bonne solution, bien que moins pratique pour rouler.
Personnellement, j’aime bien le cuissard de chez Decathlon, bien chaud et légèrement imperméable.
Les équipements pour le haut du corps
Une veste de pluie
Une veste de pluie est indispensable. Vous trouverez différents modèles : des vestes d’hiver ou de mi-saison offrant une bonne imperméabilité aux vestes type « K-Way » qui protègent de la pluie mais sont moins ajustées. L’échelle Schmerber peut vous aider à évaluer leur efficacité contre la pluie (on en parle plus bas).
💧 Imperméabilité de 15 000 schmerber
💨 Respirabilité de 10 000 gr/m²
Là encore, il faudra trouver le bon ratio entre imperméabilité et respirabilité selon vos besoins.
Des gants
Les gants en néoprène sont une bonne option. Bien qu’ils ne protègent pas très bien du froid en dessous de 5 degrés, ils offrent une bonne protection contre la pluie. Même imbibés d’eau, ils maintiennent une protection correcte contre le froid tant que vous ne retirez pas votre main des gants. J’apprécie le modèle de chez Ekoï mais je les trouve peu efficaces en dessous de 5°.
Casque et lunettes
Pas besoin de changer de casque, mais si le vôtre est très aéré, je vous recommande de porter un couvre-casque étanche. Un casque aéro est généralement plus étanche. Vous pouvez glisser une petite casquette de cycliste sous le casque. Elle créera une légère avancée au-dessus de vos yeux. C’est un bon complément de protection contre la pluie.
Enfin, en ajoutant un bandeau ou un sous-casque fin (idéalement déperlant) sous votre casque, vous limitez la sensation de froid sur le crâne, surtout si la pluie s’accompagne de vent et de températures basses.
Concernant les lunettes : sous la pluie, la buée est l’ennemi numéro un. Cherchez des verres dotés d’un revêtement spécifique anti-buée ou pensez à appliquer un produit adapté. Parfois, un simple savon liquide étalé puis rincé délicatement sur les verres peut aider à limiter la condensation.
Privilégiez aussi des lunettes qui couvrent bien vos yeux et avec une teinte adaptée. Quand le ciel est sombre, l’idéal est de privilégier des verres clairs ou photochromiques (qui s’éclaircissent par faible luminosité et foncent sous le soleil). Un verre trop foncé risque de réduire votre visibilité dans des conditions déjà peu lumineuses.
Les équipements pour le vélo
Un jeu de garde-boue
Un jeu de garde-boue est pratique pour rester au sec plus longtemps. Ils protégent vos pieds, tibias et fesses en roulant. Côté fixation, soit votre gravel est équipé de points de fixation, soit vous pouvez opter pour des modèles amovibles comme ceux de chez Zéfal.
🇫🇷 Fabriqué en France
📏 3 tailles de bavettes
🛞 Pneus jusqu’à 48 mm
C’est vraiment le premier niveau d’équipements que l’on doit avoir pour lutter efficacement contre l’humidité.
Un bon éclairage
Lorsque vous roulez sous la pluie, il est facile de se concentrer uniquement sur la protection contre l’eau et d’oublier un élément essentiel : l’éclairage. Pourtant, dans des conditions de visibilité réduites (ciel gris, projection d’eau, etc.), avoir un système d’éclairage efficace peut faire la différence pour votre sécurité et votre confort. Je vous conseille une lampe à l’avant (même de jour) et une lumière arrière.
👌 Format compact
👀 Distingue les véhicules jusqu’à 240m
🔋 7 heures d’autonomie
🎥 Caméra intégrée
👀 Lumière visible jusqu’à 1,6km
🔋 6 heures d’autonomie
Vérifiez que vos feux bénéficient d’une bonne protection contre l’eau (certification IPX4, IPX5 ou plus). L’humidité peut rapidement endommager les composants électroniques.
Des pneus adhérents
Choisissez des pneus avec une bonne adhérence. Il peut être intéressant de changer vos pneus pour l’hiver en optant pour un modèle avec une meilleure accroche. Toutefois, restez prudent sur les parties bitumées. En effet, les pneus crantés sont bien souvent moins adhérents sur route humide dès que l’on prend de l’angle.
Je vous conseille aussi de baisser légèrement la pression pour augmenter la surface de contact avec le sol et donc la motricité.
Des sacoches étanches
Choisir des sacoches étanches pour le gravel demande de prendre en compte plusieurs critères, allant des matériaux utilisés à la conception globale du produit. Voici quelques pistes pour vous aider à trouver les sacoches les plus adaptées à votre pratique.
Les matériaux et les traitements
- PVC ou tarpaulin : ce sont les matériaux les plus répandus pour les sacoches dites “100 % étanches”. Ils résistent généralement très bien aux projections d’eau, et la toile enduite est facile à nettoyer.
- Nylon enduit : certains modèles utilisent un nylon renforcé et recouvert d’un traitement déperlant (DWR) ou d’un revêtement polyuréthane. C’est plus léger que le PVC, mais vérifiez la qualité du revêtement pour assurer une bonne étanchéité dans la durée.
- Soudure vs coutures : privilégiez les sacoches dont les coutures sont soudées ou thermo-collées plutôt que simplement cousues. Cela garantit moins de points faibles où l’eau pourrait s’infiltrer.
Les fermetures
- Enroulement (roll-top) : très répandue, cette fermeture permet de rouler le haut de la sacoche sur lui-même avant de le fixer. C’est l’une des méthodes les plus sûres pour éviter les infiltrations.
- Zips étanches : les fermetures à glissière étanches existent, mais elles peuvent être plus fragiles sur le long terme et nécessitent parfois un entretien spécifique (lubrification). Assurez-vous qu’elles sont de qualité (type YKK AquaGuard, par exemple).
- Rabats supplémentaires : certains modèles combinent une fermeture éclair étanche et un rabat qui la recouvre, pour une protection supplémentaire.
✅ Ouverture à une main
✅ Petit trou au fond pour évacuer l’humidité
Un lubrifiant adapté
Utilisez un lubrifiant pour chaîne adapté aux conditions climatiques difficiles. Bien souvent ce lubrifiant aura l’appellation « wet » (pour humide) et sera formulé pour résister à l’eau et à la boue. Il aura une texture plus épaisse et adhérera mieux à la chaîne. Leur inconvénient est qu’ils attirent davantage la poussière et les saletés, ce qui demande un nettoyage plus régulier.
Si vous utilisez de la cire, choisissez une version résistante à l’eau.
✅ L’efficacité du lubrifiant
✅ La propreté de la chaine
✅ La durée de vie
❌ Le processus d’application
❌ Un flacon sensible aux chocs de température
Post sortie : les bons réflexes à avoir
Après une sortie pluvieuse en gravel, un bon entretien de votre vélo et de vos équipements est primordial pour prolonger leur durée de vie et éviter l’apparition de problèmes mécaniques.
Rincer et nettoyer le vélo
Commencez par éliminer la boue et les saletés accumulées sur le cadre, les roues et la transmission. L’idéal est d’utiliser un simple jet à faible pression ou un seau d’eau. Évitez le jet haute pression qui peut infiltrer l’eau dans les roulements.
Ensuite, utilisez une brosse douce pour décoller les résidus tenaces (terre, sable, etc.). Pour la chaîne et la cassette, un dégraissant spécifique vous aidera à retirer l’huile usée et les impuretés. Si vous utilisez de la cire, vous n’aurez normalement pas besoin de dégraissants autres qu’un peu de liquide vaisselle.
Terminez par le séchage. Un compresseur peut être intéressant (sans décoller les roulements et chasser toute la graisse). Dans tous les cas, l’objectif est de limiter l’oxydation.
⚠️ Ne suspendez pas votre vélo vers le bas car vous risquez d’accumuler l’humidité au niveau de la direction et des roulements.
Une fois votre vélo nettoyé et sec, appliquez un lubrifiant adapté sur chaque maillon de la chaîne, puis essuyez l’excédent. Si votre cassette a été bien nettoyée et séchée, vous pouvez aussi y déposer un léger voile de lubrifiant pour prévenir la rouille.
Protégez vos équipements
Lavez vos vêtements imperméables selon les recommandations du fabricant. En général, il est recommandé de limiter les lavages pour conserver l’imperméabilité du textile. Séchez-les correctement et réactivez le traitement déperlant (DWR) si nécessaire (souvent en passant un coup au sèche-linge à basse température, ou avec un spray spécifique). Attention, de plus en plus de vêtements imperméables ne vont pas au sèche-linge et se lavent à froid uniquement si nécessaire.
Ensuite, retirez les semelles intérieures de vos chaussures et laissez-les sécher complètement. Si vous êtes pressé, un papier journal à l’intérieur peut aider à absorber l’humidité.
Retournez et faites aussi sécher vos gants.
Pour les mousses du casque, vérifiez qu’elles ne sont pas imbibées d’eau et laissez-les sécher à l’air libre.
Mieux comprendre les normes d'imperméabilité
Choisir une veste de pluie ou un pantalon imperméable, c’est avant tout un compromis entre protection et respirabilité. Pour vous aider à y voir plus clair, on utilise deux indicateurs principaux :
- l’indice Schmerber (parfois appelé colonne d’eau) pour l’étanchéité,
- et l’indice de respirabilité (MVTR ou RET) pour jauger la capacité d’un tissu à laisser s’échapper l’humidité.
L’indice Schmerber, c’est quoi ?
On parle souvent de “mm Schmerber” ou “colonne d’eau” pour évaluer la résistance d’un tissu à la pression de l’eau. Pour illustrer : on place un cylindre rempli d’eau sur le tissu et on note la hauteur (en millimètres) à partir de laquelle l’eau commence à s’infiltrer. Plus l’indice est élevé, plus le tissu résiste à l’eau :
- En dessous de 5 000 mm : protection limitée. Ça peut suffire pour de petites averses, mais vous serez vite trempé sous une pluie soutenue.
- Entre 5 000 et 10 000 mm : bonne protection pour des sorties sous pluie modérée.
- Entre 10 000 et 20 000 mm : on entre dans du vraiment imperméable, adapté à des pluies intenses et prolongées.
- Au-delà de 20 000 mm : niveau presque “pro”, très efficace pour faire face à des conditions extrêmes (pluies diluviennes, longues sorties hivernales, etc.).
Pour le gravel, vu que vous allez probablement rouler parfois sous des grosses averses ou rester longtemps dehors, viser au moins 10 000 mm de Schmerber est un bon point de départ.
L’indice de respirabilité : MVTR ou RET
Le deuxième paramètre, c’est la respirabilité. Une veste imperméable, c’est bien, mais si elle ne laisse pas l’humidité intérieure s’échapper, vous risquez de finir trempé… Par votre propre sueur. Deux grandes mesures sont utilisées :
MVTR (Moisture Vapor Transmission Rate) : exprimé en g/m²/24h. Plus ce chiffre est élevé, plus le tissu est capable d’évacuer la transpiration. Par exemple, une MVTR de 10 000 g/m²/24h indique que 10 000 grammes de vapeur d’eau peuvent s’échapper à travers 1 m² de tissu en 24 heures.
RET (Résistance Evaporative Thermique) : à l’inverse, plus la valeur est basse, mieux c’est. On considère qu’une RET < 6 est très respirante, entre 6 et 12 satisfaisante, et au-dessus de 20 peu respirante.
Dans la pratique, il est rare d’avoir une veste à la fois ultra-imperméable et ultra-respirante. Il faudra faire des compromis. Tout dépend de l’usage et des conditions dans lesquelles vous allez rouler. Sur une sortie gravel longue avec du dénivelé, privilégiez quand même un bon niveau de respirabilité.
Les meilleurs matériaux pour lutter contre la pluie
Le Gore-Tex
Gore-Tex est sans doute l’un des noms les plus connus lorsqu’on parle de membrane imperméable et respirante. Il s’agit d’une membrane microporeuse qui empêche l’eau de pénétrer tout en laissant s’échapper la vapeur de transpiration. Les avantages principaux incluent :
- Une excellente imperméabilité : plusieurs gammes existent (Gore-Tex Paclite, Gore-Tex Pro, etc.) pour répondre à divers usages, de la randonnée légère à l’alpinisme extrême.
- Une bonne respirabilité : la membrane Gore-Tex est conçue pour favoriser l’évacuation de la chaleur et de l’humidité corporelle.
- De la durabilité : avec un entretien adapté (rinçage, réactivation du traitement déperlant), les vêtements en Gore-Tex conservent leurs propriétés sur le long terme.
Si vous faites régulièrement de longues sorties sous la pluie, une veste Gore-Tex, même si elle est souvent plus onéreuse, est un excellent investissement.
Le néoprène
Le néoprène est un matériau synthétique utilisé dans de nombreux domaines, notamment dans les combinaisons de plongée ou de surf. Il est moins commun pour les vestes de vélo, mais on le retrouve parfois dans certains accessoires (gants, couvre-chaussures). Ses caractéristiques :
- Une très bonne isolation thermique : le néoprène piège une fine couche d’eau ou d’air qui se réchauffe au contact du corps et limite ainsi la sensation de froid.
- Une imperméabilité relative : le néoprène n’est pas aussi imperméable qu’une membrane type Gore-Tex, il peut s’imbiber d’eau, mais il continue de garder la chaleur.
- Mais moins respirant : le gros point faible du néoprène est sa faible respirabilité, ce qui peut devenir inconfortable sur la durée, notamment si vous transpirez beaucoup.
Le néoprène reste un bon choix pour des accessoires ou des sorties courtes par temps froid et humide, mais moins adapté pour une utilisation prolongée.
Polartec NeoShell
Polartec NeoShell est une autre technologie de membrane qui concurrence Gore-Tex :
- Une excellente respirabilité : considérée par beaucoup comme l’une des membranes les plus respirantes du marché.
- Avec une imperméabilité solide : proposant des valeurs de colonne d’eau élevées, NeoShell protège efficacement de la pluie.
- Ainsi que de la souplesse et du confort : les vêtements en NeoShell sont souvent plus souples et agréables à porter que certaines vestes rigides à trois couches.
Son principal inconvénient est qu’elle reste encore relativement chère et moins répandue, ce qui limite parfois le choix de marques et de modèles disponibles.
Enfin, on peut aussi retrouver :
- PU (polyuréthane) : présent sur des vêtements plus abordables, le revêtement en PU est imperméable mais moins respirant. C’est une solution correcte pour un usage occasionnel.
- DWR (Durable Water Repellent) : plus qu’un matériau en soi, il s’agit d’un traitement appliqué sur la surface externe du textile pour faire perler l’eau. Le DWR doit être réactivé (au sèche-linge par exemple) ou réappliqué avec des sprays spécifiques afin de conserver son efficacité.
Comment choisir en fonction de votre usage ?
- Des sorties courtes sous la pluie ? Un tissu un peu moins respirant mais suffisamment imperméable (environ 8 000 à 10 000 mm) peut suffire, car vous n’aurez pas forcément le temps de surchauffer.
- Des sorties longues ou sous forte pluie ? Visez un indice Schmerber > 10 000 mm et une respirabilité au moins correcte (MVTR autour de 10 000 g/m²/24h ou RET < 12) pour être vraiment à l’aise.
- Un usage intensif en conditions extrêmes ? Tournez-vous vers du haut de gamme (Schmerber 15 000 ou 20 000 mm, RET très faible) pour une protection quasi totale et une bonne évacuation de la chaleur.
3 conseils pour finir
- Rien n’est magique : même la meilleure veste finira par laisser passer quelques gouttes après un certain temps ou plusieurs lavages.
- Pensez aux aérations : zip sous les bras, évents dans le dos… De simples ouvertures bien placées peuvent améliorer votre confort.
- Vous pouvez ajuster selon vos priorités : certains misent davantage sur l’imperméabilité, d’autres sur la respirabilité. À vous de voir si vous préférez être 100% au sec mais transpirer plus, ou laisser plus d’humidité passer pour mieux ventiler l’effort.
En suivant ces conseils, vous serez bien équipé pour affronter les intempéries lors de vos sorties gravel. Restez au sec et profitez de chaque instant sur votre vélo, peu importe le temps !
4 réponses
Très bon conseils
Dommage qu’il n’y a pas de conseils pour le vtt
Je pratique le vtt avec un Vttae mais je suis satisfait de vos conseils pour le GRAVEL qui ne tente aussi
Merci pour votre commentaire. Je pense qu’en VTT, il faut aussi considérer la résistance des textiles et des équipements, qui est primordiale pour cette discipline encore plus engagée.
bonsoir.
je suis fan de gravelpassion
merci hugo.
cordialement arnaud des Ardennes.
Merci beaucoup Arnaud !! 🙂