Aujourd’hui, je suis parti à la rencontre d’Olivier.
Passionné par le sport et notamment le gravel bike, Olivier est le co-créateur de la Gravel Cup. Une série d’épreuves gravel disputées entre le nord de la France et la Belgique.
Comment organiser une épreuve gravel ? Quel avenir pour notre discipline ? Découvrez l’interview ⬇️.
Bonjour Olivier, bienvenue sur Gravelpassion.fr ! Avant de commencer, peux-tu te présenter ?
Olivier : Je viens d’une famille de cycliste, donc le vélo a toujours été très présent. J’ai grandi en Belgique et vécu à l’étranger, notamment en Colombie. Bref, deux pays de vélos. C’est vraiment sur mon vélo que je me sens le mieux même si je cours et nage aussi régulièrement. Après avoir travaillé plusieurs années dans le renouvelable puis le conseil en management, je me suis lancé dans l’entrepreneuriat dans le domaine du sport. J’ai combiné plusieurs passions en créant une marque d’équipement spécialisée dans les sports d’endurance : OHANA. Mais j’anime aussi le podcast Devenir Triathlète et j’organise la Gravel Cup.
De quelle manière a commencé ton amour pour le gravel ?
Olivier : J’ai découvert la compétition cycliste via le VTT à l’époque où je vivais dans les Andes. C’est en rentrant en Belgique que j’ai opté pour le gravel que je trouvais plus adapté au terrain. J’ai vite réalisé que je passais partout en gravel et que c’était le meilleur compromis pour le bikepacking.
Explique-nous la genèse de Gravel Cup !
Olivier : La Gravel Cup est née d’une rencontre avec Aurélien Bigo. On était tous les deux entrepreneurs dans le monde du vélo. Aurélien est le fondateur de Stiff, il fait des vélos de gravel et moi je suis plutôt dans le textile avec Ohana. Mais surtout on avait tous les deux envie d’organiser un nouveau challenge sur des longues distances. Donc ça s’est fait assez naturellement.
Quelles sont vos ambitions avec Gravel Cup ?
Olivier : Nous souhaitons devenir un évènement de référence dans le gravel longue distance en Belgique et dans le nord de la France. Le concept est simple, proposer des micro-aventures en gravel d’environ 300km chacune tout au long de l’année pour faire découvrir de nouveaux coins.
Nous sommes nombreux à participer à des évènements sans toujours imaginer le travail derrière. Raconte-nous votre expérience en tant qu’organisateur
Olivier : L’évènementiel, c’est hyper stimulant parce qu’il y a toujours plein de trucs à faire. Et c’est à chaque fois un gros rush dans les derniers jours. Donc faut vraiment aimer ça ! Mais c’est aussi magique quand on voit les choses qui prennent forme et la communauté qui grandit. Puis c’est sans compter les weekends de reconnaissance pour peaufiner les parcours. Ça nous fait toujours une bonne excuse pour passer la journée sur le vélo !
Les évènements gravel se multiplient, comment allez-vous vous différencier ?
Au-delà d’une sortie vélo, ça permet vraiment de vivre une aventure.
Olivier : C’est une discipline qui évolue très vite. Si on compare avec le vélo de route ou le VTT, il y a encore de la marge… Et c’est une très bonne chose qu’il y ait de plus en plus d’évènements. Ça contribue au développement de la discipline. Aujourd’hui, je pense qu’on se différencie vraiment par l’aspect micro-aventure en combinant la longue distance et l’autonomie. Au-delà d’une sortie vélo, ça permet vraiment de vivre une aventure. Je pense que nous sommes de plus en plus à la recherche de ce genre de sensations, surtout en période post-confinement. On veut offrir la possibilité de faire un truc un peu dingue juste le temps d’un week-end.
Comment va se dérouler une épreuve Gravel Cup, dis-nous tout 🙂
Olivier : A priori la plupart des participants se rapprocheront du lieu de départ le vendredi soir après leur semaine de boulot. Dans tous les cas, le check-in se fait tôt le samedi matin pour partir de bonne heure. On reçoit une balise GPS et on est partis. Selon les participants, il y a pleins de profils différents. Certains le font en solo, d’autres en groupe. Certains visent une arrivée déjà dans la soirée, soit sans trop s’arrêter, mais la plupart des participants prennent leur temps, quitte à passer la nuit sur le vélo ou même à dormir en cours de route.
Quel est selon toi l’avenir du Gravel ?
Olivier : Sans avoir de boule de cristal, je pense que le gravel a vraiment de beaux jours devant lui. L’équipement évolue très vite. Si encore pas mal de vélo de gravel sont d’anciens VTT ou même des vélos de route transformés, on commence à voir de plus en plus de marques qui se spécialisent que ce soit au niveau des cadres, du textile ou des accessoires. Je pense que la prochaine étape va passer par une plus grande reconnaissance de la discipline par les fédérations et institutions de cyclisme. Au même titre que le trail running s’est structuré ces dernières années, le gravel devrait connaître le même sort. Je sais que la communauté gravel est pas mal divisée sur le sujet mais je pense que ce sera inévitable… Ça permettrait aussi à des athlètes de haut niveau de se spécialiser dans la discipline. D’ailleurs, je pense que le gravel va aussi s’introduire dans d’autres disciplines multisport comme on le voit déjà sur certains triathlons. Enfin, c’est un peu le meilleur des deux mondes et je pense qu’il va rapidement devenir une référence pour le bikepacking car ça permet d’éviter les grosses routes et profiter pleinement du voyage. Bref, je suis hyper optimiste pour la discipline.