À travers les lignes qui vont suivre, retracez avec moi mon second périple à vélo. La rédaction maladroite à l’époque mélangée à un style narratif relégué au second plan font de ce récit un pur jus d’authenticité.
J’ai tout laissé brut, sans retoucher à ce que j’écrivais à l’époque après chaque journée de vélo. J’avais alors 19 ans.
Cela fait maintenant 2 mois que je suis rentré de mon premier périple à vélo. Le retour à la « réalité » s’est fait en douceur. Je me suis amusé pendant 15 jours, je me devais à mon retour de reprendre les choses « sérieuses ».
Après avoir trouvé une nouvelle formation pour la rentrée prochaine, j’ai accumulé les missions d’intérim afin de patienter jusqu’à la date de rentrée (29 Juillet). J’ai découvert l’usine, le travail à la chaîne, l’aliénation de l’homme. J’ai contribué à la pérennisation de notre société de consommation en travaillant dns la grande distribution. Bref, ces différentes expériences ont réanimé en moi de nouvelles réflexions sur la vie.
Puis, il y a quelques jours, j’ai eu une soudaine envie de reprendre le large, rien que quelques kilomètres, VAGABONDER ! Non, ce terme n’a pas qu’un sens péjoratif. À mes yeux, il désigne aussi une personne qui souhaite prendre part à une aventure qui va le mener à changer son mode de vie sédentaire et ainsi son regard sur les choses. J’ai donc repris ma remorque, ma toile de tente et hop !
Pour aller où ? Pour ces quelques jours, le lieu n’avait pas vraiment d’importance. Se retrouver seul avec sa machine, découvrir de nouvelles routes, de nouveaux paysages, était mon seul but. Me confronter avec la nature, passer quelques heures de ma journée à pédaler, pédaler, être libre. C’est peut-être un moyen de fuir (en tout cas une possibilité), mais on se sent invincible et loin de tout.
On décide nous même des routes que l’on souhaite prendre, l’heure et l’endroit pour s’arrêter. La nature devient alors notre terrain de jeu ! Bien sûr, ce sentiment de liberté est personnel et subjectif tout comme la notion de bonheur. Chacun à sa propre définition, encore faut-il la trouver !
Chenonceau : ou comment le passé rattrape le présent
Vu qu’il fallait tout de même choisir une destination, je me suis tourné vers la Loire, et plus précisément vers l’un de ses châteaux…
Ce court séjour a eu un goût de retour vers le passé. En effet, j’ai voulu revenir sur les traces de nos ancêtres et me voilà parti pour Chenonceau et 4 jours d’errance. À une distance d’environ 150km de la maison, j’ai donc pu m’y rendre facilement, en quelques coups de pédales seulement.
Après avoir longé la Loire, j’ai fait une halte à Tours. Les averses orageuses ayant calmé mes ardeurs, je décide donc de poser mon bivouac et de laver mon vélo dans cette ville. Un cycliste ne perdant jamais ses bonnes habitudes !
C’est donc le lendemain que j’arrive à Chenonceau. Impatient de découvrir ce château construit en 1513 sur les bases d’un ancien moulin !
Aujourd’hui, j’ai entamé la route du retour avec une halte au Lude. Là aussi, j’ai visité le château, entièrement meublé… Et encore habité par le comte et la comtesse ! Drôle de sensation de visiter ce lieu de vie !
Voilà, court séjour, mais il m’a permis de me ressourcer à nouveau ! Maintenant, place à la suite. Je ne connais pas la date de mon prochain départ, je sais juste qu’elle existe !