Que ce soit pour des sorties de quelques heures ou des balades de plusieurs jours, on recherche tous le bon compromis entre confort et rendement. Justement, il existe un accessoire qui peut changer bien des choses : découvrez notre guide complet sur les prolongateurs en gravel et en bikepacking. ⬇️
Des prolongateurs en gravel : pour quoi faire ?
Ma première paire de prolongateurs remonte à 2014. À l’époque, j’étais junior et je participais à quelques contre-la-montre pendant la saison. Rapidement, j’ai compris les gains que cela apportait. Puis, j’ai découvert le triathlon et le format half Ironman® où les prolongateurs sont quasiment indispensables pendant la partie vélo (90km). À travers ces deux expériences, je me suis rapidement rendu compte de l’importance des prolongateurs même en gravel !
Outre les gains aérodynamiques, les prolongateurs m’ont aussi permis de gagner en confort sur les longues sorties, notamment en fonction du réglage choisi (plus ou moins agressif).
Les avantages des prolongateurs en gravel sont donc multiples. Si vous faites des sorties courtes mais sportives, ils trouveront leur intérêt sur les portions roulantes. Ils vous permettront, pour une dépense énergétique égale, voire moindre, d’aller plus vite.
Sur des séances plus longues, vous conserverez une meilleure position, même fatigué. Moins de mouvements parasites, et donc moins d’énergie gâchée.
❌ A contrario, si votre pratique se limite à du (très) engagé, les prolongateurs perdent en intérêt.
Des prolongateurs pour le bikepacking et l’ultra distance ?
Avez-vous déjà peiné vent de face et vu votre corps se démantibuler ? Les prolongateurs permettent de créer moins de résistance à l’avancement et donc… D’avancer plus vite ! Outre la vitesse qui augmente, on économise aussi quelques watts.
Sur de très longues distances, les prolongateurs aident à éviter tout engourdissement des mains, notamment si vous êtes sensible au niveau du canal carpien.
Cette position allongée permet aussi de reposer davantage les triceps, zone qui travaille énormément en gravel.
Enfin, les prolongateurs offrent une position supplémentaire permettant ainsi de varier avec les cocottes ou le creux du cintre.
Les différents types de prolongateurs pour le gravel
Comme vous devez vous en douter, il existe plusieurs formes de prolongateurs compatibles avec la pratique du gravel. Tour d’horizon des modèles les plus adaptés.
Les prolongateurs gravel courts
Plus discrets mais moins confortables ! Voici comment l’on pourrait résumer les prolongateurs courts. la position sera plus compacte et les poignets rapprochés. Ils sont appréciés par les cyclistes qui aiment rouler en groupe tout en conservant leurs prolongateurs sur le cintre.
Les prolongateurs longs :
Les prolongateurs longs permettent de maximiser la position allongée. Ils seront idéaux pour le bikepacking et les épreuves d’ultra distance. On distingue principalement 3 formes :
- le classique, droit : cette forme n’existe presque plus sur le marché aujourd’hui.
- le prolongateur relevé qui permet de détendre les poignets (photo 1).
- le prolongateur en forme de S qui soulage les avant-bras (photo 3).
Côté matière, les prolongateurs sont le plus souvent soit en aluminium ou en carbone. Bien entendu, les modèles en fibre de carbone coûtent plus cher…Mais pèsent moins lourd !
Un guidon intégral pour le gravel ?
Rares sont les modèles qui existent proposant un guidon intégral cintre + prolongateurs. Mais la marque RideFarr propose ce combo.
On retrouve ainsi un cintre évasé en aluminium. Conçu pour le gravel et le bikepacking, il permet plusieurs positions supplémentaires pour les mains. Néanmoins, la position diffère par rapport à des prolongateurs longs. C’est une prise d’appuis supplémentaire mais légèrement moins aérodynamique.
Les alternatives aux prolongateurs
En creusant davantage le sujet, on peut découvrir d’autres alternatives aux prolongateurs comme c’est le cas avec les Spirgrips ou le Farr Aero Bolt.
La découverte des Spirgrips
Dans leur version route, ces petites poignées offrent une nouvelle position à vos mains. Avec un objectif bien différent par rapport à des prolongateurs longs, les Spirgrips permettent de soulager les poignets. La courbure est plus naturelle.
Le Farr Aero Bolt
Tout en carbone, le Farr Aero Bolt se rapproche d’un prolongateur court mais sans coussinet (en option). On conserve donc là aussi une position légèrement différente. En sus, sa forme permet la fixation d’un GPS, d’une caméra ou d’un éclairage.
Comment bien régler ses prolongateurs ?
Avoir des prolongateurs, c’est bien, mais les régler correctement, c’est encore mieux ! En gravel et en bikepacking, on recherche le bon compromis entre confort et rendement. Rien ne sert donc de les régler dans une position agressive. Vous ne devez ressentir aucune douleur aux épaules ou au dos pendant la sortie.
Il est probable que vous deviez régler votre recul de selle du fait de la position plus avancée. Vous pouvez aussi jouer sur la taille de votre potence en la raccourcissant pour que la position ne soit pas trop « plongeante ».
Bien entendu, tous ces réglages dépendent de la taille et la géométrie de votre vélo, votre souplesse et du modèle de prolongateur choisi.
Votre physique va aussi devoir s’habituer. Les ischios travailleront davantage et votre nuque sera plus sollicitée. Augmentez progressivement le temps passé sur les prolongateurs : 10, 20 puis 40% de la durée de la sortie.
Selon les modèles, vous pouvez aussi ajouter des spacers. Ces petites cales vous permettent de jouer sur la hauteur des prolongateurs et de conserver une position suffisamment confortable.
Enfin, sur le plan de la sécurité, je vous conseille de rester vigilant. Une fois sur les prolongateurs, vous n’avez plus accès aux freins. Votre délai de réactivité sera donc allongé !
Vos trajectoires seront aussi moins précises du fait que vos avant-bras sont rapprochés de l’axe de direction.
Dans les virages, ne prenez pas de risque et quittez les bras des prolongateurs.