Les transmissions électroniques équipent désormais la majorité des vélos neufs sur le segment moyen / haut de gamme.
Une technologie qui divise autant qu’elle séduit.
D’un côté, certains pointent l’impact environnemental de ces composants électroniques et dénoncent la création d’un besoin perçu comme futile. À leurs yeux, un groupe mécanique était déjà une solution fiable et durable.
De l’autre, on trouve les cyclistes conquis, qui affirment qu’ils ne reviendraient jamais aux transmissions mécaniques. Précision accrue, changements de vitesses instantanés, entretien simplifié — pour eux, le gain en confort et en performance est indéniable.
Mais le sujet ne concerne pas seulement les utilisateurs finaux.
Là où c’est surtout intéressant pour les (grosses) marques, c’est côté gains opérationnels.
Imaginez le temps gagné pour un opérateur entre monter une transmission Sram AXS complètement sans fil et un groupe mécanique avec passage des câbles dans le cadre.
Sur une ligne de production, cette différence se traduit en heures de travail économisées. Imaginez le gain pour un fabricant qui assemble 100 vélos par jour : le passage au tout électronique libère des ressources et améliore la productivité.
Alors on pourrait nuancer mes propos avec d’autres étapes qui prennent plus de temps qu’auparavant comme le passage des gaines dans un cockpit VS un ensemble cintre + potence.
Mais aujourd’hui, assembler un vélo de route ou un gravel prend moins de 30′ pour la majorité des gros acteurs du marché.
À l’heure où les marques cherchent à réduire leurs coûts et à rationaliser la production, l’électronique offre un avantage stratégique majeur qui explique en partie l’explosion côté offre.