Les nouveautés matos en juillet
Un gravel en aluminium léger ?
Si vous aimez l’alu (personnellement, j’apprécie énormément les BONS cadres en alu qui surpassent pas mal de carbone), Specialized vient de présenter son Crux DSW Comp. C’est relativement léger, rigide et dynamique.
Bon l’inconvénient, c’est le prix… 2700€ en Sram APEX mécanique…
Tiens, un GPS à plus de 700€ !
Garmin vient de dévoiler son nouveau EDGE 1050 ! Une autonomie en baisse mais un écran plus dynamique ! On retrouve aussi un haut-parleur d’intégré, qui peut faire office de sonnette.
Bref, sur le papier, un produit complet mais là encore le tarif pique…
Tiens, un autre GPS (mais pas à 700€)
Coros, marque bien connue dans le monde de la course à pied et du trail, propose son premier compteur GPS. De nombreux influenceurs / testeurs estiment pour le moment que l’appareil n’est pas « fini » sur le plan du software… Affaire à suivre !
Chez Gravelpassion.fr ce mois-ci
5 choses qui m'ont marqué sur le Nature is Bike 2024.
Ce week-end, c’était (déjà) la 4ᵉ édition du festival dédié au gravel.
Je pourrais vous donner mon ressenti sur cet event’ mais j’ai préféré interroger des visiteurs et recueillir leurs avis à chaud.
✅ Un cadre idéal : le Lac de Maine à Angers, entre ville et campagne et un spot facilement accessible.
❌ Un festival du gravel mais trop d’équipements dédiés au VTT, à la route,…
❌ Trop peu de marques proposent d’acheter directement sur les stands, Bruno voulait s’acheter un casque, il n’a trouvé que deux références chez Mavic. Ou encore Michel qui recherchait sans succès une pompe de vélo…
✅ Un chouette mélange entre « petites » marques et gros mastodontes du secteur.
✅ Pouvoir essayer les vélos a beaucoup plu
Vous y étiez ? Qu’en avez-vous pensé ?
Les articles du mois précédant
Nos pensées vélo du mois !
L'innovation est cyclique
2020 : « On n’intègre pas les câbles afin de faciliter la maintenance et la perte aéro est ridicule »
2024 : « +1,8W à 42 km/h car nos câbles sont intégrés. Ça serait impensable de ne pas le faire… »
L’intégration de la câblerie sur les vélos de route est un bon moyen de voir l’évolution d’une technologie sur un marché.
À l’image du disque ou du tubeless, ces innovations se sont imposées en quelques années, et à chaque fois, on repère le même cycle :
⚡ Les innovateurs : une ou deux marques prennent le pari d’intégrer une nouvelle technologie disruptive. Elles essuient bien souvent les plâtres et les critiques.
⛔ Les marques qui n’ont pas encore adopté cette innovation l’utilisent comme un argument marketing inversé.
👶 Les early adopters sont souvent moqués et pointés du doigt. Ils représentent une partie infime du marché (- de 15%) mais c’est grâce à eux que l’on doit le succès – ou non – de l’innovation en question.
🐑 Au fil des mois / années, la technologie s’impose. La majorité des consommateurs suivent la tendance, ce qui creuse davantage le fossé avec…
🏃♂️ Les retardataires ! Des marques qui ont ignoré ou rejeté l’innovation finissent par se retrouver à la traîne, souvent trop tard pour récupérer leur retard.
Et dans le vélo, la sanction peut être lourde de sens.
Le cycle de vie d’un produit est généralement de 3-5 ans. Louper une vague technologie, c’est prendre un retard parfois irrattrapable…
Dernièrement, on repère plusieurs cas :
– Le Pinarello Dogma F qui, en 2021, était encore équipé de freins à patin lors du Tour de France.
– Ou plus récemment le Giant TCR qui intègre enfin la câblerie en 2024 après avoir loupé le coche en 2020.
Cela ne signifie pas toujours que l’innovation était nécessaire ou demandée par le marché, mais elle finit souvent par s’imposer une fois que les premiers adopteurs ont été convaincus.
Les innovations qui ne dépasseront jamais l’étape 2 :
– Les casques moches que l’on voit fleurir actuellement
– Les inserts en mousse sous les pneus
D’autres, comme les jantes sans crochet (Hookless), se trouvent à un point de bascule..
Qu’en pensez-vous ?




Cette équipe pro a été disqualifiée et la raison est incroyable 😂 !
L’équipe féminine Cynisca vient d’être suspendue par l’UCI suite à des « actions frauduleuses »…
L’histoire ? Lors de l’Argenta Classic en Belgique, la team a dû se passer de la cycliste française Greta Richioud, malade.
Mais avec 4 coureuses au lieu de 5… Impossible de prendre le départ !
Malin comme un Lynx, le DS de l’équipe a eu une idée de génie (SPOILER : non).
Déguiser la mécanicienne de l’équipe en cycliste afin d’aller signer la feuille d’émargement avant le départ.
Bien sûr, la supercherie a été découverte et l’équipe disqualifiée.
Verdict : l’habit ne fait pas le moine.
J'ai parcouru 140 487 km à vélo sur nos routes et chemins français depuis 2014 et voici 5 changements majeurs que j'ai observés :
1) Les axes routiers secondaires se dégradent : gravillonnage des routes, « nids » de poule, bas-côtés dégradés,… Le passage en tubeless avec des sections plus larges s’impose de fait.
2) Les aménagements cyclables sont de moins en moins compatibles avec une pratique sportive du vélo. C’est plutôt logique, c’est destiné à la masse, mais cela rend le vélo de route encore plus dangereux et incompris par les autres usagers.
3) Les comportements criminels au volant augmentent. Ils sont de plus en plus violents et la « haine du cycliste » est bien présente. A contrario, j’ai aussi observé plus de comportement « vertueux » (comprenez par là ceux qui respectent juste la loi et doublent « proprement »).
Sûrement en lien avec le fait que je ne roule plus dans les grosses agglomérations et que je possède un Garmin Varia.
4) Les cyclistes respectent de moins en moins le code de la route. Ça n’excusera jamais les chauffards, mais beaucoup d’entre nous sont loin d’être des exemples sur la route.
5) Je croise de plus en plus de cyclistes qui n’appartiennent pas à un club. Le sentiment d’appartenance existe toujours mais est moins attaché à un club physique, il tend plutôt vers une communauté.
Et vous, quels changements avez-vous remarqués sur cette décennie ?


Il y a 5 ans, on cueillait des pâquerettes pendant nos sorties gravel.
Aujourd’hui, on se ravitaille en moins de 10″.
Je n’ai pas le souvenir d’une discipline sportive qui s’est professionnalisée si vite.
Entraînement, matériel, staff, épreuves,…
Cette partie « race » du gravel ne représente qu’une part infime des pratiquants (environ 2% d’après notre étude) mais c’est fou de voir à quel point c’est devenu une discipline à part entière dans le monde du vélo, avec des athlètes et des codes différents.
Je ne sais pas où ça va nous emmener… Et vous ?
📺 Anna Yamauchi (via Insta)
Gravel Passion fête ses 3 ans...
Le 20 juin 2021, lors d’une sortie vélo, j’ai rencontré un cyclo.
Pendant 1h30, je l’ai convaincu de s’équiper d’un gravel tellement j’étais passionné par le sujet.
En rentrant à la maison, je me suis dit que je devais faire découvrir cette nouvelle discipline à bien plus de personnes.
Alors, j’ai fait ce que je savais faire à l’époque :
– Allumer mon ordi
– Acheter un nom de domaine et un hébergement web
– Créer un site from scratch
– Écrire mes premiers contenus
Au début, pas de réseau dans le vélo, pas de business plan, 87€ d’investissement.
Juste l’ambition d’être le meilleur dans ce que je pouvais proposer.
Créer du contenu qui me ressemble. Suivre mes intuitions. Avec mes valeurs & mes principes.
Je me souviens du premier jour à plus de 100 visiteurs sur le site.
Du premier mail envoyé à 21 d’entre vous
Mais je me souviens aussi du site qui tombe en panne en plein trip vélo.
De la fragilité d’un tel projet, valorisant mais peu valorisé.
Longtemps, j’ai cru que j’avais eu de la chance si Gravelpassion.fr est passé en quelques mois d’un side project à mon métier à temps plein.
C’est vrai. Je suis arrivé au bon moment, quand le gravel a explosé.
Mais je me souviens aussi des dizaines de blogs que j’ai lancé depuis 2016. Des heures passées à me former et à remettre en cause mes connaissances.
D’apprendre avant de déléguer.
De mesurer l’intérêt de chaque dépense.
Des week-ends à charbonner.
Des 1884 heures de deep work passées sur le projet.
De loin, on dirait un simple blog sur le vélo. De plus près, c’est le reflet de 8 ans sur le web à tester, faire des erreurs, corriger, peaufiner, recommencer.
On peut commencer en slip dans sa chambre derrière son écran et 3 ans plus tard, collaborer avec les plus grands acteurs de la thématique.
Qu’importent les diplômes, le réseau de base et la mise de départ.
C’est finalement ce que je trouve le plus excitant dans ce projet. Les rencontres que j’ai pu faire, les portes que cela m’a ouvert et les opportunités générées.
La chance existe, mais elle se provoque. Croyez en vous.