Il y a très peu de chances que vous connaissiez cette marque et c’est notamment l’une des raisons qui me pousse à vous la présenter aujourd’hui. J’ai pu rouler pendant plusieurs semaines sur un gravel particulier au niveau de sa conception, mais aussi de son comportement.
J’ai testé beaucoup de bons vélos. Pour être franc, on a la chance d’avoir un marché dynamique avec rarement de mauvaises surprises.
Mais il faut se l’avouer : certaines machines nous procurent du plaisir sans pour autant allumer en nous cette petite flamme, qui personnellement, me fait aimer le vélo.
Le gravel que je vais vous présenter aujourd’hui n’est pas le meilleur, ni le plus aéro et encore moins le plus avancé techniquement.
Et pourtant, il m’a fait aimer un matériau : l’acier.
La simplicité a du bon. Bonne lecture 😊.
👉 Dotation produit : non
👉 Lien(s) d'affiliation : non
#StopPubCachée
Glacier Cycles : une énième marque de vélo ?
Glacier Cycles est une marque de vélos française basée à Yenne, dans les Alpes. Fondée par Alexandre Levain et Bastien Chaumard, la marque s’est lentement développée à partir d’une idée qui a mûri pendant plus de trois ans. Nos deux compères sont d’ailleurs issus de l’Enduro et du Dirt. C’est ce type de vélo qui sera le premier à sortir du garage en 2021. Par la suite, ils ont amélioré l’existant puis élargi leur catalogue jusqu’à proposer un cadre gravel.
🇫🇷 Tous leurs vélos sont fabriqués dans les Alpes par Bastien à base de tubes d’acier.
J’ai découvert leur univers via LinkedIn (comme quoi 🤷♂️) et je suis rapidement rentré en contact avec Alexandre qui s’occupe principalement de promouvoir la marque.
Quelques semaines plus tard, je recevais en test ce magnifique Gravel Macaron ! 🟠

Présentation de ce gravel Glacier Cycles
Construit en acier à partir de tubes triple butted Columbus Zona, ce cadre propose une géométrie plutôt progressive à mi-chemin entre le confort et la performance. La fourche est aussi de la marque Columbus, mais en carbone, avec des points de fixation.
Ce cadre est décliné en 5 tailles (XS, S, M, L et XL) et est vendu au prix de 2140€ avec une peinture premium. Libre à vous ensuite d’effectuer un montage à la carte ou d’opter pour un vélo complet (j’y reviens à la fin du test). Pour le reste, ce vélo répond aux normes standard actuelles avec un dégagement jusqu’à 50 mm, un diamètre de tige de selle de 27,2 mm, un boitier de pédalier BSA et la compatibilité avec des transmissions double-plateau.
Après commande, comptez environ 3 mois pour recevoir votre vélo… Et oui, ici, c’est fabrication à la demande ! Voici d’ailleurs les différentes étapes :
- Commande des tubes et matière première,
- Fabrication à la main du cadre,
- Peinture poudre par leur partenaire local,
- Pose des stickers et finitions du vélo,
- Montage + réglages,
- Envoi.
Le (vrai) test
Condition du test :
J’ai pu rouler ce vélo pendant 1 mois sous une météo plus qu’agréable. De la piste roulante, de la route mais aussi un peu de dunes et du chemin (bien) défoncé.
Aspect et finitions ★★★★☆
Ce vélo est beau.
Ok, c’est subjectif et moi le premier, j’adore les machines racées et tout intégrées. Mais là, je suis revenu à l’essentiel : des tubes ronds, des formes simples et une belle peinture.
Côté finitions, c’est plus que propre ! Regardez ces jonctions au niveau des tubes, c’est simplement magnifique 😍.

Le passage des câbles est interne sauf au niveau du boitier de pédalier et du hauban arrière. Pas de fausses notes donc, un ensemble harmonieux qui met en valeur le matériau résistant et durable qu’est l’acier.
Équipements ★★★★☆
On retrouve sur ce vélo des équipements bien choisis. Je ne vais pas m’y pencher très longuement car c’est avant-tout le kit cadre que je souhaite mettre en avant à travers ce test. Qui plus est, le montage est personnalisable.
Néanmoins, la transmission Campagnolo Ekar colle parfaitement avec l’ADN du vélo. Le mono-plateau et le bon étagement de la cassette permettent à ce gravel de passer partout, ou presque. L’ergonomie des manettes est spéciale mais propre à Campagnolo : on aime… Ou pas !
Les roues DT Swiss, bien qu’excellentes en première monte, auraient pu être remplacées par des Campagnolo Shamal ou Levante pour s’offrir un dream bike en adéquation avec les autres équipements. Je n’ai d’ailleurs pas pu tester ce Glacier Cycles avec une belle paire de roues carbone, dommage ! 🥲


Côté pneus, on retrouve les Hutchinson Touareg avec lesquels j’ai traversé la France en juin. Ils correspondent parfaitement à ma pratique et permettent une grande polyvalence.
Les périphériques Ritchey collent parfaitement avec l’ADN du vélo. Le cintre Venturemax ne me convient pas sur le plan ergonomique, qui plus est ici en 44 cm mais il permet d’asseoir un peu plus la stabilité de ce vélo. La potence très courte fait référence aux origines Dirt et Enduro de la marque et permet de gagner en maniabilité sur les parties techniques.
Bien que plus subjectif, je n’ai pas du tout aimé la selle Fizik Tundra M5 que j’ai remplacé après 1 sortie par une autre selle Fizik que j’avais en stock. Là encore, c’est une question d’habitude et de pratique mais ce modèle est bien trop long pour moi.


Comportement ★★★★☆
Finalement, c’est sûrement sur ce point que ce vélo m’aura le plus surpris. Je connaissais l’acier en tant que bon baroudeur. Des vélos prêts pour l’aventure, relativement confortables et surtout increvables ou presque.
Là, j’ai découvert l’acier « performance ». Malgré des tubes ronds et un aérodynamisme loin d’être optimisé, ce cadre est joueur, réactif et surtout efficace.
Lors de ma première sortie, je me suis dit que c’était un effet placebo dû au fait de tester un nouveau vélo…
Puis, dès le lendemain, j’y suis retourné 😈. Mais en amont, j’ai roulé 2 heures sur mon vélo de route full carbone et orienté compétition. Et, j’ai basculé sur ce Glacier Cycles.
Un comportement différent bien sûr et en aucun cas comparable… Mais jamais, je me suis senti collé. Ce vélo est un subtil mélange entre le rendement d’un modèle route avec la maniabilité d’un VTT, le tout orchestré par les particularités de l’acier.

Comme souvent, mes limites de pilotage ont été atteintes avant celles du vélo. Jamais je me suis senti bridé par ce cadre en acier.
Très adapté aux sorties « courtes » et joueuses, je voulais m’assurer qu’il ne soit pas un frein au voyage au long cours.
Alors non, je ne suis pas parti en bikepacking avec ce vélo en raison d’un calendrier déjà bien chargé mais j’ai pu effectuer deux sorties à la journée.
Les nombreux points d’accroche (fourche, top tube, haubans) permettent de charger facilement ce vélo. La câblerie externe au niveau du boitier de pédalier empêche néanmoins d’y retrouver deux inserts pour y mettre un bidon-outils par exemple. Les gaines apparentes au niveau du cintre viennent aussi rapidement gêner la fixation d’une sacoche. Je sais bien que le tout intégré ne colle pas parfaitement avec la vision et le charme de ce type de vélo, sans compter la maintenance plus compliquée. Néanmoins, je pense que c’est un argument à développer aussi bien pour la praticité en bikepacking que le côté aéro, certes bien plus futile. Qu’importe le matériau, tous les vélos seront bientôt en full intégré, j’en suis certain.

Ce n’est pas le gravel le plus souple que j’ai testé et il pardonne un peu moins la méforme que mon Trek Checkpoint, mais il reste malgré tout adapté à un usage polyvalent et à la définition que je prête au gravel. Je n’ai pas abordé le poids de ce bolide et pourtant c’est un argument phare pour ce Glacier Cycles ! Sans pédale ni porte-bidon et dans la configuration présentée, j’arrive à 9,9 kg. Poids plus que respectable pour un gravel en acier !
Mon avis sur Glacier Cycles
Je pense que vous l’aurez compris mais ce gravel est un véritable coup de cœur. Certains points sont bien entendu perfectibles mais le savoir-faire de Glacier Cycles est bien réel. Et outre le fait d’avoir un gravel conçu et fabriqué en France, vous aurez aussi un vélo joueur et polyvalent.
Côté prix, je trouve ce Glacier Cycles « abordable » quand on sait que la R&D et la fabrication sont faites en France de manière artisanale. Nous ne sommes pas sur un vélo sur-mesure, mais savoir qu’un artisan passionné a construit, grâce à son savoir-faire, la machine que l’on roule, participe à l’enchantement procuré par ce gravel.