On se retrouve pour l’actu gravel & vélo des dernières semaines. Au programme : une belle nouveauté chez Cinelli, une innovation inutile et 13 autres infos ! 👇
Les nouveautés matos en août
Ridley propose (encore) un nouveau gravel !
Ridley vient de présenter son nouveau gravel « race » !
Le Astr et Astr RS viennent compléter une gamme déjà bien garnie chez la marque belge.
Précurseur, Ridley a cru au gravel dès 2016 et à son penchant compétition dès 2020 avec le Kanzo Fast que j’ai roulé (et adoré). Un modèle très aéro et tout intégré = un ovni sur le marché il y a 4 ans.
Depuis, on retrouve 3 catégories et pas moins de 11 modèles (sans compter les différents coloris / montages, ni la gamme cyclo-cross).
Sur le papier, je trouve ça génial ! On est obligé de trouver un gravel qui correspond vraiment à notre pratique chez Ridley et pour un passionné, c’est l’idéal.
Mais pour un débutant… Comment se repérer à travers cette gamme complexe où des modèles se chevauchent dans leur spectre d’utilisation ?
Sans compter que Ridley est distribué majoritairement en boutique physique. Le revendeur doit donc être en capacité d’expliciter les détails et différences entre chaque modèle…
Puis le nombre de brevets, de moules, de pièces détachées à assurer,…
Je serai vraiment curieux de connaître la stratégie derrière. Il y a forcément une raison ?
En tout cas, Ridley croit énormément au gravel et ça se voit !
Pendant qu’Inoxtag grimpait l’Everest, 3 entrepreneurs ont eu l’idée du siècle.
Je vous présente le Pioneering Bike Backpack !
Ce sac à dos a une double mission :
➽ Réduire la traînée d’air
➽ Protéger en cas de chute à l’aide d’un “airbag” intégré.
Passons sur le côté esthétique et pratique de l’objet.
Faisons aussi l’impasse sur le poids (300 g)
Mettons de côté le prix (inconnu à ce jour…)
J’ai étudié le produit, je me suis dit “on ne peut pas inventer un tel concept sans preuve tangible d’un réel intérêt ».
Eh bien si.
Impossible de trouver des études sur les potentiels gains ou même de simples tests en soufflerie.
Au lieu de ça ? Des arguments bidon comme
» Plus de 800 avis cinq étoiles »
» Respectueux de l’environnement »
« Conçu pour que les cyclistes se démarquent par son apparence unique. »
Beaucoup de vent pour un projet censé lutter contre.
L’innovation est souvent le fruit de l’audace. Mais l’excès d’audace peut conduire à l’absurde.
Les autres news en bref
- [PROMO] C’est les French Days chez Alltricks ! 10% de réduction sur les catégories vélos, pièces & composants, entretien & outillage avec le code FDBIKE10.
- [MATOS] Cinelli présente le Zydeco 2, une pure merveille ! Lien.
- [PROMO] Plus de 500 produits jusqu’à -60 % chez Ekoï. Lien.
- [MATOS] La marque britannique Ribble présente un vélo allroad en titane (impression 3D). Lien.
- [PROMO] 15% de remise sur les roues carbone Elite Wheels que je teste depuis quelques semaines. Appliquez le code GP15.
Cet outil a gamifié le vélo.
Imaginez ne plus faire du vélo, mais jouer au vélo ?
C’est un peu le concept de StatsHunter.
Cette application vous permet de visualiser sur une carte tous les endroits où vous êtes passé à vélo / pieds grâce aux données de votre profil Strava, et vous invite à rouler / courir sur les zones encore non explorées.
StatsHunters a séduit de nombreux sportifs grâce à sa fameuse quête de « tuiles ».
La carte est divisée en carrés de 1 x 1 miles (1,61 km x 1,61 km). Il vous suffit de traverser une tuile pour valider un carré rouge.
Ces carrés rouges peuvent devenir un cluster (carré vert), un max cluster et même un max square (carré bleu).
Beaucoup apprécient le côté ludique de la chasse aux tuiles qui motive à découvrir toujours plus nos belles régions.
Reste la question relative à nos données. Bien que StatsHunters assure ne pas vendre, ni partager les données des utilisateurs, la sécurité de ces données n’est pas entièrement garantie (paragraphe 4 de leur politique de confidentialité). Toutefois, il est aussi écrit que des moyens sont mis en œuvre pour assurer un minimum leur protection.
Bref, tout peut être gamifié (et ça marche toujours) !
Bon perso, mon cluster est tout petit, je suis bloqué par l’Océan 😂
Le mois dernier sur Gravelpassion
Félicitations à hv86 qui devient le contributeur du mois de septembre. Neoxfr et gaet_22 complètent le podium ! Merci à vous 🧡
Nos pensées vélo du mois !
Depuis janvier, j’ai participé à 21 événements autour de Gravelpassion
Tous n’ont pas eu la même utilité.
Entre séjours presse, salons, rencontres abonnés, stages gravel, épreuves ou conférences, j’avais un objectif pour 2024 : être présent physiquement sur le terrain.
Après 3 ans à construire Gravelpassion dans l’ombre, sans trop m’exposer, j’ai décidé de vous rencontrer et d’aller à la rencontre de ceux qui font vivre ce projet. Et j’en retire 4 grands enseignements :
1. L’humain
Oui, c’est un classique, mais c’est ce qui m’a le plus marqué cette année. Rencontrer d’autres passionnés, chacun avec son histoire. On arrive le vendredi avec son égo, on repart le dimanche avec de nouvelles perspectives.
Un grand merci à GravelUp pour ces séjours inoubliables entre membres de la Tribu ! 💛
2. Le retour sur investissement
Se déplacer, c’est un investissement, et pas seulement financier. Ça prend du temps. Parfois, le retour est immédiat, parfois non. Trouver cet équilibre est compliqué et bien souvent imprévisible.
3. L’apprentissage continu
J’ai appris à mieux comprendre ce que recherche ma communauté, ce qui vous inspire et ce qui vous freine. Ce que vous appréciez sur ma plateforme et ce que vous aimez moins. Quand tu avances la tête dans le guidon, tu passes à côté de détails clés.
Vos retours me servent à ajuster mes projets et mes contenus.
4. La crédibilité et la légitimité
Se montrer sur le terrain, c’est aussi affirmer sa place dans l’écosystème. Chaque participation à un événement m’a permis de renforcer la crédibilité de Gravelpassion. J’ai pu échanger directement avec des marques, des partenaires et des acteurs du milieu. J’ai consolidé la légitimité de mon projet aux yeux de l’industrie ainsi que mon personal branding.
2025 sera une année plus réfléchie en termes de déplacements. Je privilégierai la qualité à la quantité pour maximiser l’impact de chaque rencontre. Savoir dire non, c’est aussi une force.
Pour vendre des vélos, seules des photos suffisent
C’est la conclusion que je tire après avoir étudié les pages de vente de plus de 45 marques.
Que ce soit un site vitrine ou marchand, sur le plan de l’esthétisme, le taf est là : on retrouve le web design que l’on peut observer chez Apple, Samsung ou Huawei par exemple. Du scroll vertical et des animations à gogo. C’est beau, c’est moderne, et ça donne envie de scroller.
Mais côté wording… C’est d’une pauvreté sans nom ! Traductions auto, textes IA, phrases sans âme,…
Au début, je me demandais comment on pouvait proposer des descriptions produits si fades pour des vélos vendus plusieurs milliers d’euros.
Et finalement, j’ai compris : personne ne lit les pages de vente.
On achète un vélo car on le trouve beau et / ou qu’il brille sur les courses World Tour.
Et ça, les marques l’ont bien compris. On place quand même le mot “watt” et “soufflerie” mais on entre rarement dans la technicité utile.
Le beau séduit l’œil bien avant que le bon ne puisse convaincre l’esprit. (Oscar GPT)
Vous arriveriez à trouver les marques qui ont écrit ces phrases ?
6 choses que je retiens du Gravel Fever 2024 👇
Ce week-end, j’étais à Châtellerault pour la seconde édition du Gravel Fever. Si cela m’a permis de croiser nos supers membres Gravelpassion.fr, j’en ai aussi profité pour en tirer quelques enseignements :
1) Une bonne trace et de bons ravitos = 80% de chance que l’épreuve soit réussie. Trop de difficultés techniques ou un tracé trop exigeant peuvent gâcher l’expérience pour certains. À l’inverse, un parcours trop facile peut décevoir les plus aguerris. Trouver le juste milieu est un art pour les organisateurs.
(Prix du dossard, welcome pack & ambiance pour les 20% restants.)
2) En 3 ans, le parc à vélo a considérablement changé.
Les personnes qui ont commencé le gravel post-covid et qui étaient équipées de vélos « d’entrée de gamme » ont renouvelé leur matériel. Cadre et roues carbone + transmission électronique, c’est (presque) devenu la « norme ». Les cyclistes s’intéressent aussi davantage à l’optimisation de leur setup : pression des pneus, choix des braquets,…
3) Septembre est sûrement une période idéale pour organiser une manifestation gravel. Les températures sont douces et le terrain est relativement sec. Un bon moyen aussi de souffler après le stress de la rentrée.
4) Majoritairement, les participants se contrefichent du code de la route et se pensent sur routes fermées. Le gravel a beau être une discipline plus libre que le cyclisme sur route, il n’en demeure pas moins important de respecter certaines règles de sécurité, notamment en présence de routes ouvertes.
5) Ça me fascine toujours autant de voir des cyclistes qui jouent le chrono sur des épreuves non chronométrées. Bizarrement, on ne les voit jamais sur des courses avec classement. 😁
6) L’importance de la prépa physique et mentale : bien que le gravel soit souvent considéré comme une discipline moins compétitive, il n’en reste pas moins exigeant. Le terrain varié, les longues distances et l’imprévisibilité des conditions font que ce n’est pas une simple balade. Ça nécessite endurance, concentration et adaptabilité.
📸 Sylvain Adenot